14 Juin 2023
Patrick
Je me souviens encore du jour ou je t’ai proposé d’être à mes coté en prenant la présidence de l’APSP.
C’était au café « le Paris » et quand tu m’as répondu que tu étais d’accord, tu as ajouté avec un petit sourire que j’avais su trouver les bons arguments.
En réalité je n’avais pas trouvé les bons arguments mais la bonne personne.
Car je savais déjà que tu prendrais ta fonction de président à cœur.
Et ca été le cas, tu t’es rapidement impliqué dans ton rôle, tu voulais tout savoir sur l’association, et pour cela tu sortais ton petit calepin pour prendre des notes. Tu écrivais tout, des pages entières manuscrites en me disant que c’était pour ne rien oublié. Petit calepin à vite été remplacé par un cahier et je me souviens encore de toutes les fois ou je t’ai taquiné dés que tu le sortais de ton sac à dos, et les rires que cela nous provoquait.
Quelle belle équipe nous formions pour mener à bien notre mission. Plein de merveilleux souvenirs resteront entre les murs de l’ APSP et tous ses adhérents garderont de toi une pensée impérissable.
Mais au delà de l’APSP tu es mon ami.
Un ami fidèle toujours attentionné.
Tu savais trouver les bons mots quand on se racontait, tu étais une écoute, une patience, un doux réconfort.
Un cadeau dans ma vie.
Je me souviens de tous ses moments partagés, nos expos, nos cinés, nos petits concerts, nos soirées entres amis, chez eux, chez moi, ou nous parlions de tout, ou nous riions de tout, ou l’amitié était le mettre mot de ses instants précieux.
Ta passion pour la musique nous a permis plusieurs fois de vibrer avec toi, et comme dirait tu sais qui « avec ta guitare à la main tu n’as peur de rien ».
Et toutes les fois quand je te raccompagnais dans ma voiture, que tu devais reculer le siège pour avoir un peu plus de place. Les gens qui s’asseyaient après toi me disaient toujours : « Dis donc il est reculé ton siège » et à qui je répondais : « oui c’est mon pote Patrick, il a de grandes jambes et aussi un grand cœur ».
Car en effet tu étais la gentillesse à l’infinie, la générosité sans compter et la bienveillance absolue.
Je me souviens avec tellement douleur de ce soir là, après cette dernière réunion ou nous sommes restés tout les deux pour débriefer comme habituellement.
Ton changement était palpable.
Tu étais absent, ton silence inhabituel m’a tout de suite inquiété. Je t’ai fait la moral sur la nécessité de faire des exams, que tu avais maigrit, que ce n’était pas normal tout ca, que tu devais me promettre d’aller voir un médecin. Tu m’as répondu par un petit signe de tête, puis tu m’as ouvert tes bras, et j’ai compris que c’était pour me faire taire et ca à marché.
Nous sommes restés là longtemps serré l’un contre l’autre sans rien dire, juste profiter de cet instant d’apaisement.
Depuis ce jour je ne cesse de me demander si cette étreinte était déjà ta façon de me dire adieu.
J’espère que là ou tu es allé tu as pensé à prendre tes chiffons, sinon t’inquiète j’aurai les miens quand je viendrais.
Tu vas tellement nous manquer…
Au revoir mon crooner préféré !
Marie